Lauréats Lecteurs Hadamard 2012-2014
Lecteurs Hadamard 2014
- Giancarlo Lucchini-Arteche : Mon domaine de recherche est la géométrie arithmétique : c'est-à-dire l'application d'outils issus de la géométrie algébrique à des questions de théorie des nombres. Étant donnée une variété algébrique définie sur un corps de nombres, l'un des objectifs classiques dans ce domaine est l'étude de ses points rationnels, i.e. les points définis sur le corps de base. Je m'intéresse notamment aux propriétés connues comme le principe de Hasse et l'approximation faible. Ces dernières établissent des relations entre les points rationnels de la variété et ceux à valeurs dans les différents complétés du corps de base, points dont l'étude est beaucoup plus simple. Ces propriétés n'étant pourtant pas toujours vérifiées, il est important d'en étudier aussi les possibles "obstructions". Dans ma thèse, j'ai étudié l'obstruction dite "de Brauer-Manin" pour la famille des espaces homogènes à stabilisateur non connexe. Cela m'a mené à étudier leur groupe de Brauer (un invariant cohomologique) dans un cadre plus général.Ancien étudiant de l'École normale supérieure, j'ai commencé mes travaux de thèse en 2011 sous la direction de David Harari au laboratoire de mathématiques d'Orsay. Ma soutenance est prévue pour septembre 2014.
- Lucas Chesnel : Mon activité de recherche porte sur l’étude mathématique de problèmes apparaissant en acoustique et en électromagnétisme. Je m’intéresse en particulier à : la modélisation de phénomènes électromagnétiques en régime harmonique en présence de métamatériaux; la modélisation des plasmons de surface, des ondes qui se propagent, à fréquences optiques, à l'interface entre un diélectrique et un métal; l’analyse du problème de transmission intérieur, un problème spectral rencontré en théorie de la diffraction en lien avec des thématiques d’invisibilité. Pour ces différents sujets, je considère des questions de théorie des équations aux dérivées partielles, d’analyse numérique, d’analyse asymptotique ou encore de problèmes inverses. Titulaire d’un diplôme ingénieur Supaero ainsi que d’un M2R en mathématiques de l'Université Pierre et Marie Curie, j'ai réalisé ma thèse sous la direction d'Anne-Sophie Bonnet-BenDhia et de Patrick Ciarlet au sein de l'équipe Poems à l'Ensta ParisTech. J'ai ensuite effectué un post-doctorat d’un an et demi dans l'équipe de Nuutti Hyvönen à la Aalto University à Helsinki
- Clémense Labrousse : Mes intérêts mathématiques se situent au carrefour des systèmes dynamiques, de la géométrie symplectique, et de la géométrie riemannienne. Plus précisément, je m'intéresse à la complexité polynomiale des systèmes dynamiques d'entropie topologique nulle, principalement certains systèmes hamiltoniens intégrables ainsi que des systèmes dynamiques topologiques en petite dimension. Parmi les systèmes hamiltoniens, je suis tout particulièrement intéressée par les flots géodésiques sur les tores et les sphères, notamment la recherche des métriques de complexité minimale sur ces variétés. J'ai réalisé ma thèse à l'Institut Mathématique de Jussieu, sous la direction de Jean-Pierre Marco. J'ai ensuite travaillé avec Felix Schlenk à l'Université de Neuchâtel, puis avec Patrick Bernard à l'ENS Paris.
Lecteurs Hadamard 2013
- Camille Coron : Je m'intéresse aux probabilités et aux statistiques appliquées à l'écologie. Durant ma thèse je me suis plus précisément intéressée aux rôles respectifs de la reproduction mendélienne (forme de reproduction sexuée) et de la démographie sur l'évolution darwinienne d'une population. J'ai pour cela étudié les propriétés d'absorption de processus de naissance et mort non-linéaires ainsi que leur convergence sous différentes échelles de temps, de taille de population et de paramètres démo-génétiques. Je me suis aussi intéressée au comportement quasi-stationnaire d'un processus de diffusion modélisant l'évolution d'une population diploïde dont la taille varie aléatoirement au cours du temps. Ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure de Cachan, j'ai effectué ma thèse au Centre de Mathématiques Appliquées de l'Ecole Polytechnique, sous la direction de Sylvie Méléard. J'ai soutenu ma thèse en Décembre 2013. Depuis septembre 2014 je suis maître de conférences de l'Université Paris-Sud.
- Kleber Carrapatoso : Mes travaux de recherche concernent l’étude mathématique des équations aux dérivées partielles, plus particulièrement en théorie cinétique, et se situent à l’interface entre l’analyse et les probabilités. D’une part je m’intéresse à la dérivation rigoureuse des équations cinétiques à partir de systèmes de particules, ainsi qu’aux liens entre les propriétés des solutions des équations cinétiques et les propriétés des solutions des modèles de particules. D’autre part, je m’intéresse à l’existence, l’unicité, la régularité et le comportement asymptotique des solutions des équations aux dérivées partielles. J’ai soutenu ma thèse à l’Université Paris Dauphine en décembre 2013, sous la direction de Stéphane Mischler et Clément Mouhot. Avant cela j’ai obtenu un Master 2 en mathématiques à l'Université Pierre et Marie Curie (2009-2010), ainsi qu’un diplôme d’ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Techniques Avancées - ParisTech (2008-2010) et un diplôme d’ingénieur de l'Escola Politécnica - Universidade de São Paulo (2005-2010).
Lecteurs Hadamard 2012
- Vito Mandorino : Mes intêrets de recherche se situent à l'intersection entre systèmes dynamiques et calculs des variations, et plus précisement dans le domaine des systèmes Hamiltoniens et Lagrangiens (théorie KAM faible, théorie d'Aubry-Mather). Le but est celui de comprendre la dynamique de ces systèmes à l'aide du principe de moindre action, en particulier en ce qui concerne les propriétés d'instabilité (diffusion d'Arnold). Dans ma recherche je me suis aussi interessé à des domaines proches tels que la théorie du contrôle géométrique, la théorie de transversalité à la Thom, et un approche variationnel aux équations d'Euler pour les fluides incompressibles. Depuis Octobre 2009, je suis en thèse de doctorat sous la direction de M. Patrick Bernard (Université Paris-Dauphine) avec soutenance prévue avant la fin de l'année 2012. En juillet 2009 j'ai obtenu la "Laurea specialistica in Matematica" (équivalent italien Master 2) à l'Università degli Studi di Padova (directeur de mémoire: M. Alessio Figalli). Pendant l'année 2008-2009 j'étais à l'Université Paris7 dans le cadre du programme d'échange Erasmus.
- Emmanuel Militon : Ma recherche porte sur les propriétés algébriques des groupes d'homéomorphismes et de difféomorphismes de variétés, ou plutôt à la composante connexe de l'identité de ces groupes : il s'agit des groupes de difféomorphismes isotopes à l'identité. Tout difféomorphisme isotope à l'identité s'écrit comme composé de commutateurs, c'est-à-dire de difféomorphismes de la forme [$ u \circ v \circ u^{-1} \circ v^{-1} $] . Une question que l'on se pose est de comprendre combien de facteurs sont nécessaires pour écrire un difféomorphisme donné en tant que composé de commutateurs. On peut aussi s'intéresser aux sous-groupes des groupes de difféomorphismes. Plus précisément : étant donnée une variété X, quels groupes agissent fidèlement sur X ou, autrement dit, quels groupes s'injectent dans le groupe des difféomorphismes de X. comment un groupe G peut-il agir sur X ? Un but souvent inaccessible serait de classifier les actions d'un groupe G sur une variété X à conjugaison près. Ancien élève de l'Ecole Polytechnique, j'effectue ma thèse au laboratoire de mathématiques d'Orsay sous la direction de Frédéric Le Roux. Je soutiendrai ma thèse en octobre 2012.